lundi 22 août 2016

Le juge Roncefer (25 juin)

Les 7

Léomar et méline ramenèrent le corps de l’écorcheur dans la maison, puis Léomar colmata tant bien que mal la fenêtre.
Au dehors, pas un bruit notre intervention resta non remarquée. Pendant que dame Zenoria ausculte ces pauvres hères et note la présence d’échardes sur les mains de ceux-ci ; j’étudiai le masque, les masques. Quasiment identiques, conçus de plusieurs peaux animales, humaines cousues entre elles. Une magie nécromantique se dégageait de l’ensemble. Il avait été conçu pour des assassins afin de repérer les flux vitaux sur une cible mais aussi de déceler la peur provoquée par ce masque. Bel engin sophistiqué. Je conclus aussi qu’il ne nous est pas possible de le porter sans être affecté d’un mal profond et de voir sa raison altérée. Méline et moi conservons un masque chacun et nous brûlons les autres.
A l’étage, nous remarquons que nous avons été devancés de quelques heures sans doute, la bibliothèque a été saccagé, les fauteuils éventrés ; de même pour une petite chambre sur le palier. Nous montons d’un étage, même histoire … Mon oeil est attiré par le cheminée, laquelle dénote dans le décor ambiant… en marbre …. Magnifiquement ciselé … un travail d’artiste. Méline nous rejoint et remarque les têtes de lions semblables à la seconde clé, récupérée du manoir. En tâtonnant elle finit par dévérouiller un tiroir invisible. Nous y trouvons une boîte et un carnet noir.
La boîte contient des documents de propriété, pour la plupart et un rouleau. Un document nous apprend que Vorel Gandrenard a cédé l’usufruit du manoir aux frères des 7 après 100 ans de plein droits de la famille Gandrenard. Le carnet contient des écritures, c’est un livre de compte. Les dernières écritures nous interpellent : Voyage de IESHA à Absalom , 200 pièces d’or à la scierie des 7 … Les échardes sur les mains des écorcheurs ... échardes …scierie … il est plus que probable qu’une scierie abrite nos écorcheurs ou du moins les recrute. La scierie des 7, les frères des 7, si il existe un lien nous devons le découvrir.
Pour finir, le rouleau en tissu contient plus de 150 pièces de platine, une fortune ! Cette maison a livré ses secrets. Nous disparaissons dans la nuit en direction de l’auberge.

Invitation

Le lendemain, l’aubergiste nous hèle pendant le petit déjeuner, un pli nous a été livré et un message nous informe que M. Chaussevent secrétaire particulier du juge Roncefer souhaite nous recevoir à 18h à l’avensoar, etage 10 bureau 238.
Voilà qui est fort à propos, nous allons pouvoir nous mettre à leur service et éventuellement en apprendre un peu plus sur cette histoire.
Nous filons vers le temple à la rencontre de Varek afin d’évoquer la magie des masques. Malheureusement ils ne peuvent être désenvoutés et Varek nous presse de les brûler. Nous prenons congés.
Nous récupérons Méline puis nous nous dirigeâmes vers la bibliothèque afin d’en savoir plus sur ces écorcheurs. Léomar est comme un enfant à la vue de ce bâtiment majestueux.
L’étude des masques nous conduit finalement vers le culte de Norgorber, son origine est lié à Absalom, j’en ai entendu parlé sous d’autres noms « les doigts noirs » ou encore « le père écorcheur », comment n’y ai-je pas pensé !? Les lames de rasoir, les écorcheurs !
Puis nous nous intéressons aux documents légaux, nous découvrons grâce à Méline l’original de cession de propriété du manoir ; et il se trouve que le représentant des frères des 7 n’est autre que Vorel Gandrenard lui-même. Une fois mort vivant il pouvait jouir de son domaine légalement, est-ce la raison de ce transfert de propriété ?
Dame Zénoria a dénombré pas moins de 17 scieries dont 12 sur l’ile de Kyver, une d’entre elle se nomme « La scierie des 7 essences » … coincidence ? En tous cas, un bon nom pour commencer une investigation !
A notre sortie de la bibliothèque, un cri strident me glace les sangs … Je lève les yeux et aperçoit une dizaine de corbeaux noirs perchés sur un batiment, nous fixant de leurs yeux noirs sans âmes.
Nous sommes instantanément sur nos gardes, nous ne distinguons personne dans la foule susceptible de les guider. Leomar fixe son faucon, ses yeux se révulse, vite nous le soutenons, il vient de lier son esprit au rapace. L’heure du rendez-vous avec le secrétaire du juge Roncefer approche, nous filons vers l’avensoar tout en soutenant Leomar. Son faucon nous survole, les corbeaux s’éloignent puis reviennent par intermittence. Léomar revient à lui, « nous sommes bel et bien suivi mes amis ; mais je ne peux voir qui contrôle ces maudites bestioles ».
On nous conduit au dixième étage de la tour Avensoar.
M. Chaussevent nous reçoit, c’est homme assez agé, ses yeux perçants derrière de petites lunettes, un gratte papier classique. Les présentations faites, M. Chaussevent nous explique que les retombées de ces meurtres sont néfastes pour Magnimar, et peuvent avoir des conséquences pour son rayonnement, son commerce et le maire. Leur enquête s’enlise. La proposition est simple : le juge Roncefer souhaite nous engager pour faire avancer l’enquête. Nous aurons des laisser-passer et un contrat en bon et due forme. Le juge par l’intermédiaire de son secrétaire attends notre réponse avant de nous recevoir.
Nous acceptons.
Après une attente interminable pendant laquelle Leomar a menacé de rentrer à l’auberge au moins dix fois, nous sommes enfin reçu par le juge.

Le Juge

Le juge Roncefer est un elfe approchant les 2 mètres, fin, élégant, d’une chevelure de geais encadrant un visage émacié. Nous nous présentons. Sa voix est naturellement grave et porte assez loin, et assit définitivement son autorité naturelle. Autorité qui agit sur Léomar lequel bade dans le bureau du juge.
Pendant notre échange, le juge se montre inquiet des meurtres et notamment des cibles, des notables proches du maire. Son enquête s’enlise malgré avoir fouiler du côté des relaions du maire et de ses ennemis potentiels, connus. Ils nous révélé deux « ordres » si l’on puit dire, sous influence de la justice « les lanternes noires » et « les mouches ». Son regard se tourne vers Méline. Le nôtre aussi « je vous en parlerai plus tard » …Ah Méline et ses secrets …
Le juge nous remets nos ordres et laisser-passer ; nous devons rendre compte à lui mais aussi à une connaissance le capitaine Dimitri en lequel il a pleine confiance.
Finalement, le juge nous invite à une réception où se mèleront les notables et puissants de la ville au sommet de la tour Arvensoar dans la soirée … Difficile de refuser … Quelques heures plus tard nous voici au sommet de la tour, Leomar tel un gamin est excité de monter dans un élévateur et détaille le système de poulies ma foi impressionnant … Mais ce n’est rien comparé à ce qui nous attend au sommet, une vue sur la ville à couper le souffle !

Comme prévu nous nous ennuyons fermement et personne à part M. Chaussevant ne vient échanger avec nous. Méline est comme un poisson dans l’eau et virevolte de groupe en groupe, de discussion en discussion, je remarque un instant sa mine sombre lors d’un de ces échanges.
« Chers amis, je vous présente ma compagne Xanesha ». A côté du juge Roncefer, se tient une femme magnifique, grande, fine, d’une élégance naturelle et d’une démarche sensuelle à faire pâlir un mort vivant. Nous échangeons quelques amabilités avec le couple, le juge Roncefer s’agite autour de sa compagne, puis Dame Xanesha prend congé de notre groupe, le juge Roncefer de même quelques secondes après elle.
Nous décidons de quitter ce lieu, en prenant les élévateurs ... je fixe le juge Roncefer pendant que nous descendons… quelle étrange impression ... fugace mais tenace …
Son autorité et sa personnalité s’effacent au contact de Dame Xanesha.
Mon regard se porte sur la ville, son brouhaha … et ses mystères.

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